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Stéphane Bern dans Hep Taxi ! Vidéo intégrale #38804

Stéphane Bern dans Hep Taxi ! du dimanche 22 janvier 2012 sur la Deux.
Vidéo introuvable ailleurs !

Stéphane Bern dans Hep Taxi ! Vidéo intégraleQu’il dérange ou qu’il plaise, Stéphane Bern a le chic pour exceller dans tout ce qu’il entreprend. En plus d’être aux yeux du public l’ami des têtes couronnées, il est à la fois journaliste, présentateur télé, animateur radio, écrivain, producteur et accessoirement comédien. Cet infatigable touche-à -tout fêtera ses 20 ans de carrière médiatique l’an prochain. C’est au fil d’émissions décalées et déjantées qu’il a su casser l’image de présentateur coincé et propret qu’il s’était forgé malgré lui au début de sa carrière. La série de documentaire Secrets d’Histoire, elle, lui a donné du corps. Son livre « Secrets d’histoires 2 » est en librairie depuis quelques mois. Il est à présent, une tête couronnée… de succès et se confie à Jérôme Colin dans Hep Taxi ! avec beaucoup d’humour.

Retrouvez l’interview intégrale de Stéphane Bern, plus rien ne vous sera caché !!!



"Hep Taxi" Stéphane Bern from Mercury Touch on Vimeo.
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  • J’aime Bruxelles
  • Je suis luxembourgeois d’origine !
  • J’ai été élevé à la prussienne !
  • Avez-vous déjà eu envie de défoncer la gueule à quelqu’un ?
  • Je n’ai pas de 4×4 et je m’intéresse aux gens
  • Gamin, je m’intéressais aux rois, aux reines, aux fées… c’est baroque !
  • Quels sont les films de votre vie ?
  • Le jeu du quiz !
  • On me juge tous les jours !
  • Je suis un saltimbanque !
  • Tous les soirs, ma mère me notait !
  • Etre père ne m’intéresse pas !
  • J’aime la notoriété mais elle ne flatte pas mon égo !
  • « Secrets d’histoire »…
  • Oscal Wilde, Heinrich Heine…
  • Je crois en Dieu mais je ne crois pas aux religions !
  • Je suis devenu jeune à 40 ans !
  • Stéphane n’a pas payé sa course !


J’aime Bruxelles

STÉPHANE : Bonjour.
JÉRÔME : Bonjour.
STÉPHANE : Ca va bien ?
JÉRÔME : Et vous-même ?
STÉPHANE : Oui, très bien.
JÉRÔME : Dites-moi.
STÉPHANE : J’aimerais aller svp avenue Georgin. C’est pas obligatoire la ceinture mais il faut la mettre, c’est mieux.
JÉRÔME : C’est pas obligatoire.
STÉPHANE : C’est pas obligatoire, mais je la mets quand même. Parce que quand on est dans sa voiture, on la met. Il fait bien bon chez vous dites donc. Il fait chaud.
JÉRÔME : Chez moi ?
STÉPHANE : Oui.
JÉRÔME : Toujours.
STÉPHANE : Toujours ?
JÉRÔME : Tout le temps.
STÉPHANE : C’est toujours compliqué de régler la température dans une voiture.
JÉRÔME : Vous voulez plus froid ? Vous voulez qu’il fasse froid ?
STÉPHANE : Non pas froid. Non mais pas trop chaud quand même.
JÉRÔME : Très bien. Bon, vous me dites… je piloterai. Avenue Georgin !
STÉPHANE : Oui.
JÉRÔME : Très bien. Dans 30 minutes on y est.
STÉPHANE : C’est de l’autre côté de la ville, non ? Bon. J’adore Bruxelles. Je ne sais pas vous, mais moi j’adore.
JÉRÔME : C’est vrai ?
STÉPHANE : Oui.
JÉRÔME : Qu’est-ce que vous aimez dans Bruxelles ?
STÉPHANE : Ce que j’aime dans Bruxelles, je trouve qu’il y a beaucoup d’espaces verts, de très jolies maisons, j’aime les Belges en fait, parce qu’ils ont un caractère extrêmement jovial, chaleureux, les gens disent bonjour, ça me change du stress de Paris. Et puis il y a une belle architecture. Il y a à la fois une architecture des années 30, des vieilles maisons du XIXème, il y a des maisons plus anciennes évidemment mais il y a beaucoup d’espaces verts. J’adore la vie à Bruxelles. Et en fait j’y viens souvent.
JÉRÔME : C’est vrai ?
STÉPHANE : Ah oui, je viens très souvent à Bruxelles.
JÉRÔME : Et qu’est-ce que vous venez faire à Bruxelles.
STÉPHANE : Je viens voir des amis…
JÉRÔME : Vous venez fricoter ou quoi ? Vous connaissez « fricoter » ?
STÉPHANE : Non, ça veut dire quoi ?
JÉRÔME : Ces Français quand même !
STÉPHANE : Oui, ces Français ne parlent pas le français
JÉRÔME : C’est un beau mot « fricoter ». Vous venez fricoter.
STÉPHANE : J’adore ! Fricoter ça a une connotation un peu coquine en France.
JÉRÔME : Voilà , c’est ça. Vous venez fricoter.
STÉPHANE : Ben non je ne viens pas fricoter. Je ne crois pas.
JÉRÔME : Vous ne venez pas fricoter ?
STÉPHANE : Je viens manger, je viens m’amuser, je viens voir des amis…
JÉRÔME : Est-ce que vous couchez avec les amis que vous venez voir à Bruxelles ? Parce que dans ce cas-là , vous fricotez.
STÉPHANE : Je ne couche qu’avec une seule personne, et à la fois, et dans la durée.
JÉRÔME : Est-ce qu’elle habite Bruxelles ?
STÉPHANE : Ah ! Ca je ne le vous dirai pas.
JÉRÔME : Parce qu’alors si cette personne habite Bruxelles, alors vous fricotez à Bruxelles.
STÉPHANE : Alors je fricote.
JÉRÔME : Vous avez compris le mot maintenant ?
STÉPHANE : J’ai compris le mot. Heu non…
JÉRÔME : Vous pouvez l’exporter si vous voulez.
STÉPHANE : Je peux l’exporter. Je verserai des droits d’auteur. Qu’est-ce que j’aime faire à Bruxelles ? J’adore aller regarder les antiquaires par exemple, au Sablon, je descends… Et puis je viens respirer le bon air de la Belgique.
JÉRÔME : Vous êtes un Parisien ? Non, vous n’êtes pas Parisien, vous êtes de Lyon.
STÉPHANE : Je suis né à Lyon mais de mère luxembourgeoise et donc, comme tous les Parisiens, il n’y a aucun vrai Parisien. C’est très rare les vrais, vrais Parisiens. Les Parisiens, c’est des origines incontrôlées. Je me sens un peu provincial à Paris.
JÉRÔME : C’est vrai ?
STÉPHANE : J’adore Paris.
JÉRÔME : Vous êtes arrivé à quel âge à Paris?
STÉPHANE : 11 ans. Ca va. Mais c’est vrai qu’à Bruxelles, je ne sais pas, il y a une atmosphère très particulière. Peut-être que pour les gens qui habitent Bruxelles ils ne ressentent plus du tout les avantages de la ville.


Je suis luxembourgeois d’origine !

STÉPHANE : Ah dites donc, vous avez mon livre là !
JÉRÔME : C’est vrai ?
STÉPHANE : Incroyable, regardez !
JÉRÔME : C’est dingue.
STÉPHANE : Oui. Vous l’avez fait exprès.
JÉRÔME : Non !
STÉPHANE : C’est un pur hasard. Le tome II qui vient de sortir.
JÉRÔME : Non c’est ma lecture préférée écoutez.
STÉPHANE : Oui, on sent qu’il a été lu. Regardez, il y a des traces. Il a été lu.
JÉRÔME : Ca existe encore.
STÉPHANE : Vous voyez, quand on vient en Belgique, les gens s’intéressent.
JÉRÔME : Pourquoi ? Les journalistes français ne lisent plus les livres ?
STÉPHANE : Mais non, jamais. J’ai même vu un truc ! Ils lisent à peine la dernière de couverture. Il m’est arrivé même, un grand journaliste, très célèbre par ailleurs, qui est Franz Olivier Gisbert, c’est un ami, il a réussi à m’inviter dans une de ses émissions pour parler d’un de mes livres, non seulement il n’avait pas lu le livre, mais il ne savait même pas de quoi ça parlait ! J’étais estomaqué. Et je me suis dit : ou je lui dis sur le plateau, non attendez, on recommence tout, on arrête on recommence tout parce que là vous n’y êtes pas du tout, et bien j’ai réussi, je me suis dit c’est méchant, parce que je l’aime bien, j’ai : oui enfin l’histoire n’est pas tout à fait ça… Et j’ai rectifié le tir. Mais il était carrément ailleurs, carrément.
JÉRÔME : Ca vous est arrivé dans votre carrière ou pas ?
STÉPHANE : De ne pas lire un livre ?
JÉRÔME : Franchement, soyez honnête, de recevoir quelqu’un à la radio ou à la télé et de ne pas posséder le sujet comme vous devriez le posséder.
STÉPHANE : Oui ça arrive, mais j’ai des trucs quand même. J’ai des trucs.
JÉRÔME : Moi j’ai perdu des amis déjà .
STÉPHANE : Je bosse quand même.
JÉRÔME : Oui. Mais il y a des fois où vous ne possédez pas le truc à fond.
STÉPHANE : Oui. Parfois. Parfois je ne suis pas doué. Mais je bosse quand même. C’est-à -dire… En fait on bosse plus si on n’a pas lu le livre ou si on n’a pas vu le film. Pour se faire pardonner, on bosse deux fois plus.
STÉPHANE : J’adore, dans votre taxi il y a des trucs très amusant.
JÉRÔME : Il y a quoi ?
STÉPHANE : Je ne sais pas, il y a mon univers quoi !
JÉRÔME : C’est vrai.
STÉPHANE : Il y a une couronne.
JÉRÔME : Une couronne de « Fou du roi » aussi.
STÉPHANE : Oui… elle n’est pas comme ça.
JÉRÔME : C’est vrai.
STÉPHANE : Evidemment j’ai appelé pendant longtemps mon émission sur Inter « Le fou du roi » parce que c’est le type qui peut tout dire au roi à condition d’être drôle, c’est un peu ça, le roi c’est les puissants, mais j’ai une vraie sincérité dans mes affections pour ce que représente le symbole monarchique, j’ai une vraie tendresse, une véritable affection. Je suis luxembourgeois d’origine, donc pour nous c’est comme l’air qu’on respire, on a besoin d’un Grand- Duc et d’une Grande-Duchesse. Si je n’avais pas ça je serais malheureux.
JÉRÔME : C’est dingue.
STÉPHANE : C’est ce qui a sauvegardé notre pays ! On parlerait allemand sinon. On serait des Allemands. Ca nous a défendus pendant la dernière guerre. Ils ont incarnés la Résistance. Ils ont fait des choses formidables. Je suis très loyal avec mon Grand-Duc et ma Grande-Duchesse. Je dis « mon » parce que vous savez, quand j’étais gamin, je me suis identifié au Luxembourg et je me suis approprié ma famille grand-ducale.
JÉRÔME : Les grands-parents donc.
STÉPHANE : Mes grands-parents, oui, mon grand-père et ma grand-mère maternels. Parce que la discipline était très dure à Paris chez mes parents, et ça se relâchait quand j’étais chez mes grands-parents maternels. Donc j’ai identifié dans mon cerveau d’un gamin de 6, 8 ans, vous voyez, l’idée du royaume enchanté de l’enfance était un authentique royaume, ou grand-duché, et mon grand-père m’a entretenu parce qu’il m’envoyait des cartes postales toutes les semaines avec les photos des grands-ducs et donc moi je croyais que c’était ma famille, c’est devenu des gens familiers. Et je me suis approprié cette famille, je me suis dit c’est comme ma famille, c’est pas ma famille, je savais qu’ils ne ressemblaient pas à la mienne, mais c’est ma famille grand-ducale. Et je me suis dit un jour, je passais devant le palais, je me suis dit : un jour j’y serai, j’y entrerai.
JÉRÔME : Et vous l’avez fait.
STÉPHANE : J’y suis rentré. Oui, j’étais le seul à interviewer le Grand-Duc Jean et la Grande-Duchesse Joséphine Charlotte en 89, et voilà , j’ai perdu ma névrose ce jour-là , depuis ça va bien. Je suis à l’aise dans ma vie. Mais je suis très fidèle. Et comme on est en Belgique, j’adore le Roi et la Reine. J’adore !


J’ai été élevé à la prussienne !

JÉRÔME : Alors, moi j’aimerais bien savoir, donc vous dites je viens d’une famille, je suis né à Lyon, on déménage à Paris, et vous dites la famille à Paris, en tout cas la vie à Paris ou à Lyon, c’était plutôt crrrrr.
STÉPHANE : Ah c’était dur. Prussien, vous voyez le genre ? Vous mangez dans votre assiette, vous avez un steak avec un morceau de gras, vous laissez le gras sur le côté, on vous le ressert le lendemain. Jusqu’à ce que vous l’ayez terminé. Vous voyez, ça vous forge le caractère. Et vous vous dites que rien n’est vraiment dur, et que ce qui est dur… Voilà , j’ai été élevé avec ce principe : le pain n’est jamais dur, ce qui est dur c’est de ne pas avoir de pain. Donc déjà … Donc on peut me recevoir partout, je finis mon assiette, même les choses que je déteste.
JÉRÔME : C’est vrai ?
STÉPHANE : Et Dieu sait qu’il y en a. Des choses que je déteste. La tête de veau…
JÉRÔME : Si on vous en sert vous allez la manger.
STÉPHANE : Je vais la manger mais je serai malade pendant trois jours.
JÉRÔME : Mais pourquoi vous faites ça ?
STÉPHANE : Mais parce qu’il faut être poli, il faut être bien élevé. Regardez, je vois là « Le guide de l’étiquette et du savoir vivre ».
JÉRÔME : Mais pourquoi il faudrait tout le temps être poli et bien élevé ?
STÉPHANE : Et bien parce que c’est ce qui fait qu’il y a une vie sociale possible. Alors, en même temps, comme je suis un peu révolutionnaire dans l’âme, je sais dire des horreurs aux gens. Ou en écrire le cas échéant.
JÉRÔME : Parce que je suis un peu lâche. Quand ils sont plus loin c’est plus pratique.
STÉPHANE : Non.
JÉRÔME : Non, je sais.
STÉPHANE : Non, parce que justement ce que j’adore c’est de dire… vous savez ce qui est communément admis c’est d’être lâche et faible avec les puissants et odieux avec les faibles. Il y a plein de gens comme ça. Et moi c’est tout le contraire. C’est-à -dire que quand je suis devant des gens puissants à qui vraiment tout d’un coup j’ai la possibilité de parler, je dis alors vous, ce que vous avez fait là c’est insupportable parce que les gens dans la rue me disent lui alors vraiment ce que vous faites c’est pas bien. Et puis aux gens qui travaillent avec moi, je suis toujours normal et gentil parce que je me dis que déjà ils n’ont pas une vie simple, c’est dur. Moi je suis assez aidé dans la vie, j’ai quand même des avantages, je suis bien payé, enfin relativement, moins que mes producteurs… mais quand même, donc je dois rendre la vie agréable pour ceux qui m’entourent. Ca c’est dans « Les règles du savoir-vivre ».
JÉRÔME : Est-ce que vous pensez vraiment, intellectuellement, qu’il faut toujours être poli et sympathique ?
STÉPHANE : Je pense que non on n’est pas obligé, mais vous savez, si dans mon cas, quand on est, je ne dis pas connu parce que ça n’a pas de sens, mais quand on fait un métier public, si on n’est pas poli et bien élevé, si vous êtes désagréables avec les gens, ils vont le répéter partout. Oh lala, j’ai vu Stéphane Bern, il est odieux dans la vie ! Et si vous êtes gentil avec les personnes, ce qui est plutôt mon cas, ils vont dire à une autre personne oh il était normal, il était sympa, il m’a signé un autographe… Ma nature est d’être gentil. Je fais l’éloge de la gentillesse parce que c’est ma nature, je ne me force pas. Vous savez j’ai été éduqué mais j’ai aussi ce caractère qui fait que je ne suis pas foncièrement méchant.


Avez-vous déjà eu envie de défoncer la gueule à quelqu’un ?

JÉRÔME : Mais est-ce que vous avez déjà eu l’envie de défoncer la gueule de quelqu’un ?
STÉPHANE : Ca m’est arrivé souvent.
JÉRÔME : C’est rassurant, parce que sinon c’est anormal.
STÉPHANE : Parce que je déteste l’injustice. Dès que je vois des choses profondément injustes.: Dès que je vois des gros cons, des salauds qui se comportent avec les… qui sont veules, qui sont lâchent, qui sont méchants, mesquins, les radins par exemple, ça me rend hystérique ça. Ca m’est arrivé encore cet été, des gens m’invitent pour un anniversaire, mais ils m’invitent au restaurant pour leur anniversaire, je dis c’est sympa, j’amène un beau cadeau, et au moment de l’addition, on me dit : on va partager ! C’est quand même bizarre non, les gens vous invitent… Et ça m’a tellement énervé que j’ai voulu payer pour tout le monde. Parce que je me suis dit c’est pas possible, moi pour mon anniversaire, si j’invite, je dis je vous invite pour mon anniversaire…
JÉRÔME : Est-ce qu’ils avaient les moyens ?
STÉPHANE : Mais bien sûr ! C’est une maladie.
JÉRÔME : Mais pas de payer l’addition, de vraiment avoir envie de fracasser quelqu’un parce qu’il vous énerve. Est-ce que ça vous est arrivé de vous mettre mortellement en colère.
STÉPHANE : Non… Parce que je me calme. Mais je peux m’énerver. Et c’est tellement rare, ça m’est arrivé encore ce matin, je me suis énervé parce que quelqu’un m’a vraiment fait une entourloupe. Et ma collaboratrice me dit : et bien alors là , je ne t’avais entendu parler comme ça, jamais ! Donc vraiment quand je m’énerve c’est que c’est justifié. C’est l’injustice, je ne supporte pas, c’est plus fort que moi. C’est plus fort que moi, je ne supporte pas les injustices. Mais vous savez, le fait d’être gentil… j’ai été longtemps élu dans mon arrondissement et puis maintenant je suis juste président du Conservatoire de musique. Les gens viennent me voir, il y a une dame qui est tous les jours devant chez moi, elle me dit : est-ce que vous avez parlé au maire parce que je n’ai plus de logement… Je suis allé voir le maire, j’ai dit cette dame, elle n’a plus de logement, elle va perdre son logement, la personne qui vend, elle paye un loyer modique mais la personne qui a l’appartement vend, je dis mais il faut faire quelque chose, il faut se mobiliser, on ne peut pas laisser ça, elle va se retrouver à la rue, elle a 57 ans. Voilà , en même temps les gens savent que je fais des… je me mobilise pour les grandes causes, pour les droits… Ah si, il y a un type, je pourrais lui casser la gueule, je crois que ça m’est arrivé pratiquement, c’est un député qui s’appelle Christian Vanneste, qui est un député français du Nord de la France, et qui est la Droite que je déteste, vous savez, au-delà du Conservateur, qui est pratiquement raciste et xénophobe, il est surtout homophobe. Alors ça lui, je pourrais… Il a dit que les homos c’était une maladie mentale, enfin des choses comme ça. Ca c’est des choses que je ne peux pas tolérer. Je ne supporte pas le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’homophobie. Ca je ne supporte pas.
JÉRÔME : Si on allait lui casser la gueule ?
STÉPHANE : Et bien écoutez, j’espère… le drame c’est que j’aurais aimé que les électeurs s’en chargent et arrêtent de voter pour lui. Et bien non, il continue à se faire élire à 76 % des voix. Il y en a un autre aussi qui n’est pas piqué des hannetons, c’est le sénateur maire de Compiègne. Lui il a dit que le Luxembourg n’existait pas. N’avait pas d’identité nationale. Et sa ville est jumelée avec Vianden qui est une ville au Grand-Duché. Je pense qu’il faut lui rappeler avec qui il se jumelle quand même. Donc je lui ai fait une lettre ouverte, je me suis énervé contre lui. Et je cherche. Je pense qu’il est président de la Commission des finances, mais je pense qu’il y a des marchés publiques à Compiègne qui mériteraient qu’on s’y intéresse quand même.
JÉRÔME : Oh, langue de pute.
STÉPHANE : Mais quand même, oui. Je fouillerais bien moi.
JÉRÔME : Ah vous êtes «langue de pute » quand même.
STÉPHANE : Je ne suis pas « langue de pute », je ne supporte pas les gens qui insultent, par exemple, mon pays, le Luxembourg. Et donc lui je le retiens.

Je n’ai pas de 4×4 et je m’intéresse aux gens de la rue !

JÉRÔME : Ceci dit c’est super marrant parce que vous dites, cette vieille dame de 57 ans qui pourrait perdre son logement… quand on vous voit à la télévision, quand on vous écoute à la radio, on n’a pas l’impression que vous êtes le genre de mec à faire du social.
STÉPHANE : Alors je vais vous dire…
JÉRÔME : On vous voit toujours dans les paillettes.
STÉPHANE : Vous avez raison, mais oui on me voit toujours sortir d’un palais pour raconter…
JÉRÔME : Mais oui.
STÉPHANE : Je vais vous dire le truc, c’est qu’il y a des animateurs qui font des émissions où ils s’intéressent au sort de leurs concitoyens, ils sont là , ils ont des larmes dans les yeux, je ne vais pas les citer, vous les voyez, ils sont là le soir, ils pleurent pratiquement, la larme… ils remontent dans leur 4×4 blindé, ils arrivent chez eux, et c’est fini. Moi j’ai pas de 4×4, je m’intéresse peut-être aux people, j’ai peut-être fait beaucoup d’émissions people, beaucoup d’émissions sur les monarchies, les mariages princiers, évidemment, j’ai une petite voiture, je vis dans la rue avec les gens, c’est-à -dire j’ai été élu de mon arrondissement, je suis Président de comités de quartiers, je m’occupe du Conservatoire, j’ai pas à faire étalage de ce que je fais avec les autres, mais je veux dire par là que les gens me parlent dans la rue, ils me disent là on a un problème, mais c’est bête parfois, regardez l’éclairage… Alors j’appelle le maire. Il se trouve que, évidemment comme j’ai toujours été élu et que maintenant je suis Président du Conservatoire, je vois le maire régulièrement. J’ai cette possibilité d’être une sorte d’ombudsman, d’être médiateur… Alors ce n’est pas éclatant, je ne fais pas des choses qui vont éblouir, mais c’est des petites choses au quotidien pour aider mes concitoyens. Et puis surtout j’anime, alors peut-être que vous allez dire que c’est du mondain, que voilà je suis un chroniqueur mondain, mais c’est vrai que je fais une chose en permanence, j’anime tous les galas de charité pour les Å“uvres qui me sont chères. Je suis parrain des Petits Princes, pas des petits princes des familles royales, mais les Petits Princes c’est une association où on fait les rêves d’enfants, des enfants qui sont cancéreux, qui ont des leucémies, on réalise leurs rêves. Voilà , j’ai une fondation pour la recherche sur le diabète insulino-dépendant. J’en parle pas parce que j’essaie de faire du travail sur le terrain. Il y a ceux qui font et ceux qui font savoir. Moi je préfère faire. Je devrais peut-être me montrer en photo, comme ça, avec des enfants dans les bras, en Afrique, pour montrer combien j’ai le cÅ“ur généreux. Mais je ne sais pas le faire. Il faut du temps pour aller en Afrique. Il y a comme ça une présentatrice du journal de 20h chez nous, qui passe sa vie comme ça, mais elle est hyper maquillée quand elle arrive au Cambodge ou en Afrique pour faire des photos, qui sont dans toute la presse. Moi j’ai pas le temps, je suis à la radio le matin, à la télé l’après-midi et souvent le soir. J’ai pas le temps d’aller faire des photos au Cambodge…
JÉRÔME : En Afrique.

Gamin, je m’intéressais aux rois, aux reines, aux fées… c’est baroque !

JÉRÔME : J’aimerais revenir à l’enfance. Est-ce que ça a été une enfance heureuse finalement, ou malheureuse ?
STÉPHANE : Ecoutez, j’ai eu le sentiment d’être malheureux mais en fait j’étais très heureux. Mais c’était dur. Mais on a toujours le sentiment qu’on voudrait une autre enfance. J’ai eu une enfance où j’ai eu le sentiment d’être malheureux parce que j’étais très différent des autres. J’étais, vous savez, c’est baroque quand même un gamin qui s’intéresse aux rois, aux reines, aux fées…
JÉRÔME : Ca c’est venu petit.
STÉPHANE : Très petit, je suis tombé dedans, à 8 ans ça m’intéressait. Vous voyez, c’était grave, mes parents pensaient que j’avais une grave maladie. Il n’est pas normal celui-là . J’entendais mes parents qui disaient : qu’est-ce qu’on va faire du petit ? Ca m’a rassuré parce que Thierry Ardisson et Michel Drucker m’ont dit que leurs parents disaient la même chose. Donc voilà . Et puis, de cet handicap d’enfance, j’ai su en faire une force, j’en ai fait un métier, c’est quand même magistral.
JÉRÔME : Mais vous vous êtes senti différent, gamin ?
STÉPHANE : J’étais très différent !
JÉRÔME : C’est vrai ? Avec la conscience d’être différent ?
STÉPHANE : La conscience d’être différent. Je ne partageais aucun point commun… j’étais toujours le pire en sport, le meilleur en histoire. C’est quand même bizarre non ? Et puis ça a marché. Regardez ! Là je vois dans votre taxi il y a Madame Figaro, je suis rédacteur en chef adjoint de ce journal mais j’ai commencé à y travailler en 85 ! Ca fait quoi ? 26 ans que je suis à Madame Figaro.
JÉRÔME : Mais enfin, ça vous fait quel âge alors vous ?
STÉPHANE : Moi j’ai 100 ans ! J’ai commencé très petit, j’avais 20 ans, j’ai 47 ans. Et donc j’ai commencé à travailler à Madame Figaro, et Marie-Claire Pauwels qui était une de mes trois mamans de substitution, parce que j’ai perdu ma mère jeune, donc j’avais trois autres mères, Yagel Didier, Marie-Claire Pauwels et Eve Ruggieri, dont la voix est bien connue de tous ceux qui aiment la musique classique. Et Marie-Claire Pauwels qui dirigeait Madame Figaro, quand j’ai eu 20 ans et que je suis arrivé dans son bureau, elle m’a dit : si vous mettez autant de passion à parler des rois, des reines et des monarchies dans le monde… Elle s’est dit : ce type, il peut m’apporter quelque chose. Il se trouve que la semaine où je l’ai rencontrée, ma pauvre Grande-Duchesse Charlotte est morte. C’était en juillet 85. Et je lui ai rendu hommage dans Madame Figaro. Et c’est comme ça que ça a commencé. J’ai pas arrêté d’écrire, puis j’ai gravi les marches, et voilà . Et j’adore défendre, moi j’ai un côté bretteur, j’aime défendre des idées mais j’ai des idées très marrantes, je suis hyper social et puis en même temps je vais défendre mordicus les familles royales. C’est quelque chose qui… Pas toutes hein. Le roi du Swaziland il peut aller se faire voir hein. J’aime les monarchies quand elles sont l’autre face de la démocratie et qu’elles ont évidemment su évoluer avec leur temps. Mais le roi là qui fait danser des vierges tous les ans pour s’en choisir une comme un nouveau manteau, non. Ca lui, je ne vois pas la différence avec un dictateur.
JÉRÔME : Il n’y en a probablement pas hein.
STÉPHANE : Il n’y en a peut-être pas.
STÉPHANE : J’adore, on est avenue Louise ! J’adore.
JÉRÔME : Tout à fait.
STÉPHANE : J’adore passer là . En fait, je me rends compte, j’ai plein d’amis belges. C’est étrange hein. J’aime tellement. Galeries Louise. Les pralines…
JÉRÔME : Il faisait quoi votre père ?
STÉPHANE : Mon père était directeur commercial… enfin il a gravi tous les échelons dans une société pétrolière qui s’appelait La Mobile, et puis voilà , il était directeur du marketing. Mais il s’est fait lui-même, parce que ses parents n’avaient pas les moyens, il a réussi le concours d’HEC mais ses parents n’avaient pas les moyens de l’envoyer à Paris faire HEC, donc il a fait l’école de commerce de Lyon, et moi j’ai fait la même école.
JÉRÔME : D’accord. Et votre mère ?
STÉPHANE : Ma mère était traductrice interprète en 7 langues.
JÉRÔME : Oh !
STÉPHANE : Les Luxembourgeois ont un avantage sur nous hein. Ils parlent toutes les langues. Elle parlait le schwytzertüsch parce qu’elle était née à Zurich, elle parlait le lëtzebuergüsch parce qu’elle était luxembourgeoise, elle parlait l’allemand, le hordeutsch, elle parlait le français, l’anglais parfaitement, elle parlait l’italien et le russe.
JÉRÔME : Mais qu’est-ce qui fait qu’un petit garçon différent, parce que les petits garçons différents des fois ils deviennent malheureux, quand ils sont adultes, parce qu’ils ont des cicatrices qui n’ont pas vraiment réussi… comment ça se fait que vous le petit garçon différent est devenu un homme épanoui ?
STÉPHANE : Parce que j’ai fait de mes faiblesses une force. C’est-à -dire que j’ai transformé l’essai. Vous savez, j’ai tout de suite compris un truc, je me souviens très bien, on était à la table de famille, mon frère est brillant, beaucoup plus brillant que moi, d’ailleurs les profs disaient toujours « oh, Stéphane est bon élève, mais enfin bon, ça ne vaudra jamais son frère », c’est sympa quand vous entendez ça et qu’on vous le répète évidemment, et mon frère quand je parlais à table me disait « mais tais-toi, vraiment tu ne comprends rien, t’es trop bête », et il était le suppo des tyrans dans mes parents, donc ils étaient ligués contre moi. Donc je me disais en moi-même « mais un jour je leur montrerai que je ne suis pas si bête, que j’ai des choses à dire ». Je me suis créé un univers solitaire mais intérieur. C’est-à -dire que je me suis raconté une autre vie. D’abord j’ai pensé que mes parents n’étaient pas… que ma vraie famille était ailleurs, j’ai bouquiné, j’ai tout lu, les livres d’histoire, je me suis passionnée pour l’histoire des monarchies, etc… et tout d’un coup voilà mes parents ont découvert que j’avais un monde parallèle, que je racontais des histoires de familles royales, que je les écrivais dans les journaux, dans les livres, et j’en ai fait un métier.
JÉRÔME : Ils ont fini par en être fiers ?
STÉPHANE : Ils ont fini par être fiers. Vous savez, ce n’est pas tellement la télé parce que la télé, il n’y avait pas la télé chez mes parents, parce que c’était plutôt des intellectuels, donc on lisait plutôt des livres – voilà le Palais de justice. Je pense toujours à la Marche blanche quand je passe devant. Ca m’émeut toujours ces histoires – Et mes parents étaient plutôt des intellectuels donc il y avait la télévision mais il n’y avait pas de télévision. C’est mon frère et moi qui avons offert la télévision à mes parents pour leurs 25 ans de mariage. Par contre il y avait les livres. Je lisais tout. Donc la télé, la radio, tout ça, ce n’était pas leur truc. Et le jour où j’ai écrit mon premier livre, il s’est passé une scène très drôle. J’avais 26 ans quand j’ai publié mon premier livre, mon père l’a lu, il me l’a rendu avec toutes les corrections, les coquilles, les fautes et les fautes de syntaxe. Il m’a dit « et bien voilà , la prochaine fois que tu publieras un livre tu me le donneras avant comme ça je pourrai te corriger ». Je peux vous dire que votre… vous ne prenez jamais la grosse tête. Vous savez, quoi qu’il me soit arrivé dans la vie, ma photo en Une des journaux, le succès de mes émissions de télé, je ne peux pas avoir la grosse tête, je ne l’ai jamais eu. J’ai eu, je pense, j’ai perdu hélas ma grand-mère maternelle qui est morte à 96 ans l’année dernière mais c’est très drôle parce que je présentais les mariages princiers et je l’appelais, je lui disais « alors mamy, tu as regardé ce que j’ai fait ? Oh oui j’ai regardé, mais mon Dieu, ce que tu étais laid ! ».
JÉRÔME : Mais en même temps, vous dites que ça a un côté rassurant, ça a un côté terrifiant, excusez-moi. C’est pas ça la famille !
STÉPHANE : Oui mais parce qu’elle voulait me dire… elle ne disait pas que j’étais laid, elle disait « comment tu t’es habillé ! ». Pour elle ce n’était pas possible, et donc c’est bien…
JÉRÔME : Mais il y avait de l’amour ? Parce que d’après ce que vous dites…
STÉPHANE : Mais bien sûr il y avait beaucoup d’amour. Alors je vais vous dire, je me suis senti aimé quand même, c’était de l’amour mais on ne vous le dit pas. Mais il y avait de l’amour. Je pense que si je n’avais pas été aimé, j’aurais eu des traumatismes d’enfance. Mais en fait je n’ai pas eu de traumatismes parce que je me sentais aimé mais c’est vrai qu’on ne m’a pas fait de cadeaux. Et on m’a donné une structure. Vous savez je pensais que ma mère pensait, tout à coup ça m’amuse de voir le « Guide de l’étiquette et du savoir-vivre », elle disait toujours – alors ça c’est une boutique que j’adore, au Cherche-Midi, j’adore, il y a des vieux verres, je passe toujours. On arrive au Sablon. J’adore cette adresse ! J’adore être là ! Je fais tout ça à pieds, je chine, je regarde, j’adore – Et elle me disait toujours, je reviens à ma mère, la pauvre, qu’il fallait absolument que je sois à l’aise partout. Et, j’ai fait une école de commerce, comme je vous l’ai dit, Sup de commerce comme mon père, il y avait un stage ouvrier. Alors c’est vrai que j’étais destiné à diriger des entreprises mais je n’avais aucun sens du commerce, ni de la finance, rien, heureusement que je n’ai pas fait ça, et on m’a fait faire un stage ouvrier. Et j’ai eu la chance d’avoir cette éducation qui me permet de parler à tout le monde. C’est ce qui explique peut-être d’ailleurs le succès des émissions « Secrets d’histoire ». C’est que je ne suis pas snob, je ne suis pas bégueule, je ne me prends pas au sérieux, je ne regarde pas les gens de haut, voilà , donc je suis aussi à l’aise quand je suis invité à la Cour d’Angleterre ou chez la Grande-Duchesse pour déjeuner que voilà , ici, attablé avec des ouvriers. J’ai appris, c’est un bon passeport que ma mère m’a donné. Un passeport pour la vie, c’est me sentir bien avec tout le monde.
JÉRÔME : Un passeport pour la vie !
STÉPHANE : Mais c’est vrai.
JÉRÔME : Quelle expression démente ! Ma mère m’a donné un passeport pour la vie.
STÉPHANE : Oui, le meilleur bagage qu’elle m’ait donné. Vous savez, je n’ai pas reçu d’argent en héritage, j’ai juste reçu ça, j’ai reçu une éducation. Donc je suis reconnaissant envers mes parents de m’avoir donné une éducation. Et Dieu sait que je n’étais pas facile. Je me suis pris beaucoup de baffes, il fallait forger mon caractère, parce que j’ai un sale caractère, pas un sale caractère, je suis un insolent. Là j’ai l’air comme ça, mais je ne peux pas m’empêcher de faire des blagues, vous voyez, on le sent, parler d’un… – j’adore cette boutique Taschen, il y a des très beaux livres –
JÉRÔME : Oui ! Vous connaissez celle-là ?
STÉPHANE : Ah Alex et Alex, bien sûr, c’est très beau.
JÉRÔME : Vous connaissez ?
STÉPHANE : Oui.
JÉRÔME : Allez, on va manger du chocolat.
STÉPHANE : Non ! C’est vrai ?
JÉRÔME : Vous aimez le chocolat ?
STÉPHANE : Mais je suis fou de chocolat !
JÉRÔME : Ah alors on va manger du chocolat.
STÉPHANE : Super.
JÉRÔME : Et boire du champagne. Vous aimez le champagne ?
STÉPHANE : J’adore le champagne.
JÉRÔME : On y va.

Quels sont les films de votre vie ?

STÉPHANE : On est reparti.
JÉRÔME : Et oui.
STÉPHANE : Que train d’enfer. C’est sympa cette petite halte chocolat.
JÉRÔME : Il faut se faire du bien.
STÉPHANE : Attendez, je vais remettre ma…
JÉRÔME : Vous n’avez pas de vrais vices alors vous.
STÉPHANE : J’en ai forcément.
JÉRÔME : Cachés.
STÉPHANE : J’ai des vices cachés, ça s’appelle des écrous. Non, je ne sais pas, je ne crois pas. Non, tout est visible.
JÉRÔME : Et de ne jamais lâcher prise, de toujours être dans le contrôle…
STÉPHANE : C’est ma nature…
JÉRÔME : Où est-ce que vous vidangez ?
STÉPHANE : En Grèce, l’été. Non mais je me lâche quand même. Mais ce n’est pas ce lâcher dans le sens où les gens… les gens se rendent minables avec l’alcool… non moi ça ne me change pas… Non, ce que j’aime ? Qu’est-ce que j’aime ? L’été, je suis avec mes copains, en Grèce, je suis bien. Là je me sens bien. Dites donc, pendant qu’on prenait du chocolat, on a changé les DVD, j’ai vu qu’il y a des DVD là .
JÉRÔME : On a fait ça ?
STÉPHANE : Oui. Là il y a « Laisse tes mains sur mes hanches »…
JÉRÔME : Dans lequel vous jouez.
STÉPHANE : Non, je joue… oh je fais une apparition, je pète dans le film.
JÉRÔME : Vous pétez dans le film ?
STÉPHANE : Je pète dans le film
JÉRÔME : Ah, ça par contre ça me plait.
STÉPHANE : Oui, à un moment, prrrrt . J’ai mimé puis ils ont rajouté au son hein. « La reine Margot », très bon de Patrice Chéreau. Qu’est-ce qu’il y a d’autre ? Ah, « Le discours d’un roi ». C’est moi qui ai fait la promotion de ce film, qui est merveilleux, avec Colin Firth, j’ai adoré ce film.
JÉRÔME : Vous avez aimé ?
STÉPHANE : Ah oui, j’ai adoré. Et j’ai fait les commentaires pour le DVD. Sur le DVD il y a le bonus, c’est moi qui pendant une heure je raconte la véritable histoire du Roi Georges VI d’Angleterre. Et là , la série des « Sissi », ouais, enfin…
JÉRÔME : Vous n’aimez pas « Sissi » ?
STÉPHANE : J’aime bien mais pffff, c’est à l’eau de rose tout ça. – Elvis Pompilio !
JÉRÔME : Et oui.
STÉPHANE : J’adore ses chapeaux.
JÉRÔME : C’est beau hein.
STÉPHANE : Oui c’est bien. On va chez Marcolini maintenant, on fait tous les chocolatiers.
JÉRÔME : On fait tous les chocolatiers ou quoi ?
STÉPHANE : Non ?
JÉRÔME : Il est là .
STÉPHANE : Il est là Pierre Marcolini, j’adore ce qu’il fait. Mais enfin il est à Paris aussi donc…
JÉRÔME : Oui il est partout maintenant.
STÉPHANE : C’est pas la peine de venir à Bruxelles pour…. Et là , j’adore le Sablon parce qu’il y a plein d’endroits très sympathiques.
JÉRÔME : Oui, c’est magnifique.
JÉRÔME : Qu’est-ce que vous écoutez comme musique ? Parce que finalement on ne sait rien de vous, ça m’énerve.
STÉPHANE : Ah bon ? J’écoute plein de choses. Alors j’écoute beaucoup d’opéra, beaucoup de musique classique. Mais j’écoute aussi, ça va vous surprendre, tous les jeunes de la scène française que quand j’étais à France Inter j’ai contribué à promouvoir.
JÉRÔME : Qui ?
STÉPHANE : Et bien Benabar, Vincent Delerm, j’adore…
JÉRÔME : Ils ne sont plus jeunes eux, c’est fini hein.
STÉPHANE : Comment ça ? Ils sont toujours jeunes. Benjamin Biolay. Mon préféré, c’est Benjamin Biolay. J’adore Benjamin. C’est vraiment… J’ai tout ce qu’il fait. J’ai Camille, j’ai Jeanne Cherhal, toute cette jeunesse musicale, vraiment je trouve qu’ils ont beaucoup de talent.
JÉRÔME : Au cinéma ? Quels sont les films de votre vie ? Qui vous ont ébloui ?
STÉPHANE : Pfffffff, évidemment, j’adore les comédies romantiques.
JÉRÔME : Ben oui je m’en doute.
STÉPHANE : J’aime bien les drames, vous savez, les « Kramer contre Kramer », ou « Sur la route de Madison », évidemment je peux les regarder sans cesse. Mais j’aime beaucoup les vieux films. Je regarde tout. Et des films aussi, j’ai besoin de voir des films qui m’interpellent sur des sujets de société. Notamment sur l’intégration. « Reste-t-il encore du jambon ? » il y a eu, j’ai trouvé ça bien. « Le nom… ».
JÉRÔME : Des gens.
STÉPHANE : « Le nom des gens », j’ai adoré ce film, parce que ça pose vraiment, avec Sarah Forestier, savoir qui on est vraiment, est-ce qu’on est obligé parce qu’on est d’origine maghrébine d’être regardé comme un Maghrébin. Est-ce que quand on est d’origine juive on est regardé comme un Juif ? Est-ce qu’on est obligé d’être regardé par rapport à ses parents, sa tradition, sa famille ? Non. Moi c’est ce que j’ai fait, j’ai décidé un jour que je serais moi-même. C’est-à -dire, évidemment je suis… c’est faux d’ailleurs, je suis plein de contradictions, c’est-à -dire que j’aime l’histoire et les traditions et en même temps j’aime bien pour moi m’en affranchir. J’aime l’ordre et en fait j’adore le désordre des révolutions, les gens qui se révoltent, je suis là en permanence à suivre les mouvements de troupes en Lybie, en… j’aime que les peuples s’auto-déterminent, qu’ils soient libres, rien ne m’est plus insupportable que la dictature… C’est insupportable pour moi.
JÉRÔME : Bon, vous aimez les gens qui… font la révolution ?
STÉPHANE : J’aime bien les révolutionnaires, pas tous hein.

Le jeu du quiz !

JÉRÔME : Je vais vous faire un petit quiz mon cher Stéphane Bern. Mais pas sur des têtes couronnées, ce serait trop facile.
STÉPHANE : Sur des révolutionnaires.
JÉRÔME : Vous les connaissez tous. Sur des gens qui ont fait des choses.
STÉPHANE : Saint-Jacques de Coudenberg.
JÉRÔME : On commence. Qui est cette jeune-femme ?
STÉPHANE : Oui, heu…
JÉRÔME : Ah, vous êtes mal !
STÉPHANE : Je suis mal. Je suis ridicule.
JÉRÔME : Et ça tourne, je vous préviens
STÉPHANE : Tant pis. Son nom est sur…
JÉRÔME : Qui est-elle ? Pierre Perret en a déjà parlé dans une de ses chansons.
STÉPHANE : Oui !
JÉRÔME : Qui s’appelait « Lili ».
STÉPHANE : « Lili », oui. Voilà .
JÉRÔME : Donc elle s’appelle comment ? Elle s’appelle Anne… Elle s’appelle Angela Davis.
STÉPHANE : Angela Davis ! Voilà .
JÉRÔME : Les Black Panthers…
STÉPHANE : Voilà .
JÉRÔME : 2ème. Ah, vous êtes mal !
STÉPHANE : Je suis mal. Tant pis… Je suis nul…
JÉRÔME : Je n’allais pas vous faire les têtes couronnées, vous auriez eu 10/10. Moi j’aime pas les gens qui ont 10/10 sauf quand ce sont mes enfants.
STÉPHANE : On est devant le Musée de la Dynastie et le Palais Royal et vous me faites ça. Mais vous êtes salaud de me parler…
JÉRÔME : Vous allez vous planter devant le Palais Royal.
STÉPHANE : Non, je vous l’interdit. Un peu de respect !
JÉRÔME : 2ème.
STÉPHANE : C’est Fidel Castro jeune.
JÉRÔME : Arrêtez ! Vous pouvez recommencer.
STÉPHANE : Che Guevara.
JÉRÔME : Oui. Ah… il est mauvais.
STÉPHANE : C’est Che Guevara.
JÉRÔME : Mais oui !
STÉPHANE : Je ne peux pas devant le Palais Royal.
JÉRÔME : 0/2. Ici.
STÉPHANE : Ah ben c’est Zappa….
JÉRÔME : Pancho Villa.
STÉPHANE : Pancho Villa oui.
JÉRÔME : Le Mexique. 0/3
STÉPHANE : J’ai horreur de ce type.
JÉRÔME : C’était pas terrible à l’école.
STÉPHANE : Martin Luther King.
JÉRÔME : 1/4
STÉPHANE : C’est qui ce type ?
JÉRÔME : Bono, de la Bande à Bono.
STÉPHANE : La Bande à Bono, mais c’est pas révolutionnaire. C’est…un voyou.
JÉRÔME : C’est des anarchistes.
STÉPHANE : Oui.
JÉRÔME : Ici ?
STÉPHANE : Il n’appartient à aucune famille royale que je connaisse.
JÉRÔME : Non.
STÉPHANE : Je ne sais pas qui c’est.
JÉRÔME : Vous ne savez pas qui c’est ?
STÉPHANE : Non.
JÉRÔME : C’est Louise Michel.
STÉPHANE : Louise Michel. Vous savez qu’elle était très amie avec la Duchesse d’Uzes. Vous auriez dû me montrer la Duchesse d’Uzes, ça m’aurait aidé.
JÉRÔME : Vous avez 1/6. Alors il y a un truc hyper flash, c’est que je trouve que vous avez les mêmes yeux que Louise Michel.
STÉPHANE : Ah bon ?
JÉRÔME : Mais regardez.
STÉPHANE : J’ai les mêmes yeux que… comment il s’appelle ?… Charles Trenet.
JÉRÔME : Un peu. C’est vrai il y a du Charles Trenet mais vous avez vu ?
STÉPHANE : C’est drôle, j’ai jamais vu son visage à Louise Michel. Je connais sa vie…
JÉRÔME : C’est elle.
STÉPHANE : J’ai étudié sa vie mais je ne connais pas son visage.
JÉRÔME : Dernière.
STÉPHANE : Allé.
JÉRÔME : En même temps vous êtes déjà sous la moyenne, point de vue révolutionnaires. Vous devriez faire une petite émission sur les révolutionnaires. Dernière. Ma préférée. C’est une femme qui a refusé de se lever dans un bus.
STÉPHANE : En Amérique.
JÉRÔME : C’est Rosa Parks.
STÉPHANE : Exactement, Rosa Parks.
JÉRÔME : Incroyable. Ca c’est de la rébellion.
STÉPHANE : Ca c’est de la rébellion, je suis d’accord.
JÉRÔME : A un moment où elle ne peut pas, elle dit non, je ne vais pas me lever ! Bon, vous étiez très mauvais élève Stéphane.
STÉPHANE : J’étais très mauvais élève en révolutionnaire. Je suis bien meilleur en royauté. Je suis sûr que les gens qui nous regardent le savent et en sont convaincus.

On me juge tous les jours !

JÉRÔME : Est-ce que l’échec, en général, c’est quelque chose qui vous terrorise ?
STÉPHANE : Non pas du tout.
JÉRÔME : Que vous n’aimez pas je veux dire.
STÉPHANE : Non, c’est jamais très agrÃ&co

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